DYNAMIQUES TEXTILES & CONSTRUCTIONS VESTIMENTAIRES
L’introduction de Valentino dans notre sélection s’articule autour d’une exploration des structures et des matériaux. Les ensembles en tweed jouent sur la rigidité du tissage, tandis que les sacs adoptent un langage plus souple, où le travail de la matière prime sur l’ornementation. Chaque pièce traduit une réflexion sur l’architecture textile et la mise en tension des volumes.
Le costume beige Saint Laurent illustre une approche de la silhouette fondée sur la construction. Pensé dans une palette neutre, il fonctionne comme une base adaptable, où la coupe devient un élément central du discours stylistique. Ni trop formel, ni trop relâché, il s’inscrit dans une continuité où le vêtement se module en fonction du contexte et de l’attitude.
L’association d’une veste en cuir Prada et d’un pantalon Lanvin interroge le dialogue entre densité et fluidité. Le cuir impose une présence structurée, presque sculpturale, tandis que le pantalon en textile souple désamorce toute rigidité excessive. Un contraste qui joue sur des registres distincts du vêtement, entre protection et mouvement.
Le choix d’un environnement lacustre peuplé de lamas ne relève pas d’un simple décor. Il participe d’une mise en relation entre le vêtement et son contexte, où les textures naturelles résonnent avec les matières portées. Le rapport à l’espace et à l’animalité vient perturber la perception traditionnelle du shooting de mode, introduisant une lecture plus brute et non domestiquée du vêtement.
Les chaussures et sacs, capturés en nature morte, prolongent cette étude des matières et des formes. Quatre propositions structurent l’approche du soulier :
Le mocassin Saint Laurent en cuir marron, ancré dans une tradition du soulier utilitaire.
Le mocassin Valentino à franges, où le détail sculptural s’impose comme élément de langage.
L’escarpin bicolore rose et bleu Valentino, dont la coupe interroge l’équilibre entre fonctionnalité et artifice.
La ballerine à bride arrière Valet du Roi en cuir de chevreau écru et tabac, qui interprète un archétype du soulier avec une approche fonctionnelle et une attention portée à la souplesse du matériau.
Côté sacs, les variations entre textures et motifs dessinent un paysage de contrastes. Le zèbre Valentino fonctionne comme un objet graphique, tandis que la version à franges tabac s’ancre dans un registre plus tactile. Le sac Loewe beige adopte une neutralité formelle, là où les propositions Valentino en tweed ou en cuir blanc déclinent une réflexion sur la matérialité du luxe.
merci
Direction Artistique, stylisme : @marineprady X @mathissdde
Photographe : Mathis Dieudonné